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The Beast Stalker

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 2.94/5

vos avis

26 critiques: 3.4/5



Ordell Robbie 1.5 De la bonne volonté gâchée par le clinquant formel et les lourdeurs du scénario.
Arno Ching-wan 3.25 Que la bête meure !
Junta 3.5 Réa chiadée, énorme Nick Cheung mais trop de coïncidences nuisent à la cohérence
Anel 3.5
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Que la bête meure !

Issu du CR du Festival du film policier de Beaune 2009

A Hong-Kong, le sergent Tong Fei, policier nerveux, traque le dangereux criminel Hung King...

Il y a un peu plus de dix ans, en 1998 je découvris Full Alert de Ringo Lam au Festival du ciné de Cognac. La méga claque sur grand écran. Sans être de cet acabit, loin de là même, The Beast Stalker de Dante Lam fut projeté cette année à Beaune, capitale des vins de bourgogne et successeur de Cognac au rayon festival ciné.

Il fait plaisir à voir ce film. Au détour de quelques scènes on retrouve cette rage urbaine pré-rétrocession qui nous galvanisait tant, qu’elle nous vienne alors de la star Ringo Lam ou des péloches de malade de Kirk Wong. Pas objectif pour deux HK dollars, l’aficionado de polars en provenance de l’ex-colonie britannique retrouve la banane le temps de quelques poursuites bien tendues, de scènes hard boiled bien gaulées, avec une ambiance d’urgence permanente formidablement restituée. La survie de chaque individu semble ne tenir qu’à ses propre choix, des choix importants, heure par heure, jour par jour, semaine par semaine… Bienvenue dans un monde de pauvres ! Là est la réussite indéniable du film, liée à l’aura d’un Nick Cheung qui nous campe un vilain à ce point charismatique que le spectateur se sent plus en phase avec lui qu’avec un Nicholas Tse pourtant lui aussi dans ses bons jours. Tout est relatif. A noter : Nick Cheung vient de râfler le Prix du Meilleur acteur aux 28ième Hong Kong Film Awards grâce à ce The Beast Stalker. 

  

Le borgne Nick Cheung nous a à l'oeil gauche à gauche ; à droite Nicolas Tse et l'usuel second couteau Liu Kai-Chi se demandent si... noooon, quand même pas...

Plusieurs tares viennent malgré tout tirer cette péloche vers le bas, car même si l’accident de voiture vaut visuellement le déplacement, faire s’entrecroiser plusieurs destins autour de cet événement renvoie trop au film chorale à la mode aux US, en particulier le Collision de Paul Haggis (2005), pour que The Beast Stalker bénéficie à 100% d’une identité propre. Ajoutons à cela une abondance nocive de flash-back au dépend d’ellipses qui auraient grandement aéré l’œuvre, une touche mélodramatique trop appuyée autour du personnage de la mère, une mainland woman plutôt mal jouée par ZHANG Jing-Chu, et l’on obtient une semi-déception. Ce dernier personnage serait en partie une concession à la SARFT, la censure chinoise, valorisé plus que de raison pour pouvoir exploiter le film sur le continent chinois.

Ne gardons que le verre à moitié plein, complètement plein de promesses d’une certaine maturité pour le réalisateur, et de la sincérité d’une âme souhaitant nous démontrer que pour pouvoir survivre dans une ville hyperactive comme Hong Kong des choix draconiens se présentent à chaque instant . Et si l’on fait le mauvais, il semble bien difficile ensuite de freiner la chute fatale du côté obscure. Les grandes villes sont comme des grands manèges qui tournent bien trop vite et balancent ceux qui n'arrivent pas à s'accrocher à la queue de Mickey sur le bas-côté.

Si il y a une dizaine d’années je pariais davantage sur Gordon Chan que sur Dante Lam, alors un binôme créatif important. Actuellement la tendance s’inverse et ce dernier se révèle beaucoup plus intéressant à suivre, ce qui assez surprenant parce qu’après plusieurs gros produits commerciaux (Storm Rider – Clash of Evils, The Sniper…), le réalisateur miracle de The Triad Zone et du sous-estimé Hit Team, mine de rien, vient de nous balancer une œuvre vivante pleine de sens et un minimum recherchée. Morte ou vive.

03 décembre 2009
par Arno Ching-wan


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